Quand je joue d'une main
     Je ne suis jamais triste
     Au son d'un seul quatrain
     Je m'enivre et j'existe.

               J'aime la poésie
               Avec son jeu de mots
               Et la douce harmonie
               De ses sons en un mot.

                         La poésie est mon soleil,
                         Ma lumière dès mon réveil.
                         Il n'y a pas le moindre doute,
                         Elle fait partie de ma route.

J'ai écrit séparément ces trois petits quatrains en 2002.
Les voici rassemblés ce jour.

Depuis ma douce enfance je suis une brodeuse,
Voici deux mois déjà que me voici blogeuse.
J'aime toujours les fils et les petites croix,
J'aime aujourd'hui le bruit du clavier sous mes doigts.

Ainsi c'est chaque jour que je brode la toile
De l'ouvrage en tissu mais aussi de la toile
Qui dessus notre tête est appelée "Le Net".
Je ne puis me passer des deux, c'est clair et net!

D'où, famille et amis, j'aime autant vous le dire,
Enfin vous le taper, oui sur mon blog l'écrire,
"Au fil des pages", en vers, dans "Mes Passions

Croisées".
                Comprenez-le je suis, pour être heureuse
Brodeuse-blogeuse ou bien blogeuse-brodeuse.
C'est selon votre avis et votre compassion...

Écrit ce matin 7 mars, avant de me lever pour Marie-Claire.

J'avais dédicacé cette poésie à Marie-Claire. Elle m'avait envoyé une enveloppe brodée aux points de croix comptés en février 2006. Et à cause de deux opérations à quinze jours d'intervalle, je ne pouvais pas lui répondre. Elle s'en est inquiétée. Pour me faire pardonner, j'ai pensé dans la nuit du 6 au 7 mars: "Tu brodes ou tu blogues?". Je l'avoue, les deux! Et ces vers sont arrivés comme ça!

Petite précision: mon premier blog, créé en février 2006, avait pour titre "Mes Passions Croisées". Parce que j'aime la broderie depuis que je suis toute petite, j'aime jardiner et j'apprécie surtout les fleurs. J'aime encore la photographie (vive le numérique!). Vous l'aurez compris j'aime aussi beaucoup écrire et principalement composer des vers classiques.

Du courage, il faut qu'on s'en donne
Surtout lorsqu'il nous abandonne
Et qu'il faudrait un grand soleil
Pour repartir dès le réveil.

Quand le moral devient morose,
De la chaleur en overdose
On en voudrait pour le guérir
De ces maux qui nous font souffrir.

Or on vous remet une lettre...
On l'ouvre vite et pour admettre
Que du soleil il y en a
Et de la chaleur à Dieu va!

Quelques mots, des photographies,
Des dessins, les philosophies
D'un enfant, de ses tout-petits...
On retrouve ses appétits.

On oublie toutes ses souffrances,
On repart dans des espérances,
Et l'on se dit que chaque jour
Sait apporter son flot d'amour.

Écrit le vendredi 3 mars 2005 à 18 heures.

Je suis en clinique, fatiguée, souffrante, après une 2ème opération, à quatre semaines de la 1ère. Je n'ai pas trop le moral quand une aide-soignante entre ma chambre en fin de soirée. Elle me remet alors une lettre arrivée à la clinique et pour moi le matin même.
Je reconnais l'écriture de ma fille aînée sur l'enveloppe... A l'intérieur, un petit mot encore de sa main pour me dire "Bon courage!". Mais encore, des dessins plein de couleurs et de petits mots gentils de mes petites-filles. Aussi des photographies de toutes les deux costumées pour "Mardi-gras" et des portraits d'elles.
Je me sens revivre par cette chaude caresse, j'en oublie un peu mes douleurs. Le don du cœur est un bien bon médicament.
La preuve! Je prends vite un crayon et au dos même de l'enveloppe j'écris les mots qui me sortent à l'instant du mien. Et autour de moi, on sait bien que ma plume va, ça va aussi pour moi.

"Merci, encore aujourd'hui, ma grande et mes petites,
pour cet instant de pur bonheur que vous m'avez donné!"

J'ai des petits brins de lumière
Qui flottent dans mon atmosphère,
Des beaux arcs en ciel de couleurs
Qui m'apportent plein de bonheurs.

J'ai des charmantes jolies choses
Aussi belles que bien des roses,
Des perles remplies de soleil
Qui me charment dès mon réveil.

Ces gracieux clins d'œil dans ma vie
M'enchantent tous, me voient ravie.
Ils sont ces bras dessus mon cou,
Ces baisers, ces rires tout fous.

Ils sont vous, mes petites-filles
Qui dans mon jardin secret brillent:
Vous m'apportez tant de chaleur
Dans le plus profond de mon cœur.

N'hésitez pas, poussez sa porte.
C'est pour son bien en quelque sorte;
Ainsi tout son trop plein d'amour,
Il vous donnera tour à tour

A vous petits brins de lumière
Qui flottez dans ma biosphère,
Mes beaux arcs en ciel de couleurs
Qui m'apportez tant de douceurs.

Votre mamie

Écrit le 5 mars 2004, pour la fête des grands-mères du dimanche 7 mars 2004.
Je la reprends ce matin, dimanche 5 mars 2006 pour la fête des mamies de cette année.

Pour la petite histoire...
"Un coup de génie promotionnel" a été imaginé par monsieur Roland Monica, directeur général du café Grand'Mère et ainsi depuis 1987, chaque premier dimanche du mois de mars, c'est devenu l'occasion de célébrer ce personnage central de la famille: la grand-mère.
"Un coup de génie... commercial", oui! Si j'apprécie la fête des mères, la fête des pères, cette fête des grands-mères est pour moi totalement superflue.
C'est pourquoi moi, aujourd'hui, je dédicace ma poésie à mes trois petites-filles: sans elles, je ne serais pas l'heureuse et fière mamie comblée que je suis.

Vive mes petites-filles!
Ce sont elles qui sont à l'honneur aujourd'hui.

Au petit matin dans la neige
Un oiselet, de froid transi.
Je l'ai mis dans mon bonnet beige,
Il s'est très vite ressaisi.

La porte de la maison j'ouvre:
Je pense: "Il a peut-être faim!"
Son petit bec c'est vrai s'entrouvre.
Pour lui voici du lait, du pain.

Puis sur le bord de la fenêtre
Maintenant qu'il s'est restauré
Je m'en vais doucement le mettre
Non sans avoir le cœur serré.

Me regardant avec malice
Il semble me dire au-revoir.
Il a fait de moi sa complice.
"Si tu veux reviens chaque soir!"

Écrit le 16 janvier 1993 pour ma fille.

Comme aujourd'hui, il avait neigé très tôt ce matin-là et les petits oiseaux étaient alors à la recherche de nourriture.
Moi, j'étais éloigné des miens, en maison de repos pour me refaire une santé... La dernière de mes trois filles, encore bien petite, me manquait un peu plus, sans doute, que mes deux grandes, plus âgées et donc débrouillardes.
J'avais alors composé ce petit poème pour elle et le lui avais envoyé.
J'étais loin de me douter qu'à ma sortie, après cinq longues semaines, j'allais la retrouver en clinique: Marie s'était faite opérer de l'appendicite. On n'avait pas voulu me le dire pour m'apporter de nouvelles inquiétudes...

Solitaire il me plaît d'errer dans la nature,
De scruter l'infini par delà la bordure
De quelques arbres qui, là-bas, sur l'horizon,
Essaient de nous cacher le tout dernier rayon
D'un arbre qui s'attarde avant de disparaître
Alors que tout le jour il demeura Le Maître.
Loin de me lamenter! Je sais bien que demain
Il viendra de nouveau, en mon cœur, sur ma main,
Tendrement se poser pour réchauffer mon âme
Jouant de ses rayons comme un feu de sa flamme.
Jusqu'à la nuit tombante, il flambera encore
Pour me faire admirer son crépuscule d'or;
Fantastique incendie embrasant l'atmosphère,
Salué par l'élan de notre biosphère.
Je laisse enter en moi ce merveilleux moment
Où le soleil s'étire en haut du firmament.

Écrit le 30 novembre 1993.

Publié dans le bulletin trimestriel de l'association des poètes d'Armorique dont je faisais partie, "Rythmes Armoricains" N° 61 du 1er trimestre 1995.

C'est pour toi ce matin, ma petite Marine,
Que ma plume compose et quelques vers dessine.
Pour toi petit bébé, fruit d'un profond amour
Soleil de tes parents depuis ton premier jour.

Ils t'ont tant attendue dans la joie et l'envie
Que tout juste arrivant aux portes de La Vie
Tu les emplies déjà d'un immense bonheur:
Ils déversent sur toi des regards de douceur.

Je voudrais t'annoncer des années merveilleuses
Mais tes parents sauront les rendre très heureuses.
N'es-tu pas maintenant leur précieux trésor!
Désormais à leurs yeux tu vaux bien mieux que l'or.

Alors, tout simplement, comme unique prière,
Je ne ferai qu'un vœu; je souhaite et j'espère
Que Dieu donne à vous trois de bien faire rimer
Succession des jours avec joie pour s'aimer.

Écrit en 2000, année de naissance de ma troisième petite-fille.

Publié dans le bulletin trimestriel de l'association des poètes d'Armorique dont je faisais partie, "Rythmes Armoricains" N° 84 du 4ème trimestre 2000.
Tigrou est "son doudou depuis sa première année. Je ne vous commente pas son état général actuel... C'est un "doudou", quoi!

Le livre de la vie est un livre d'images
Où le temps qui s'enfuit s'inscrit dessus les pages.
Il est souvent si plein de tendresse et d'amour
Qu'il nous paraît toujours être beaucoup trop court.

Les tout premiers feuillets nous content la naissance
Et les joies apportées par la petite enfance
De celui qui, trop tôt, devient l'adolescent
Partant pour rechercher l'âme sœur qui l'attend.

S'envoleront alors les plaisirs du bel âge,
Ceux qui donnent toujours de nouveaux paysages;
Les instants merveilleux qui savent nous toucher:
Deux êtres réunis pour sans cesse s'aimer.

Passeront donc ainsi, porteurs d'un doux message,
Tous les évènements d'un valeureux mariage.
Pourra se refermer, sur un beau souvenir,
Le livre d'une vie pour un autre avenir.

Écrit en juin 1986.

Publié dans le bulletin trimestriel de l'association des poètes classiques d'Armorique, "Rythmes Armoricains", N° 59 du 3ème trimestre 1994.

Sur la toile en couleur ou parfois toute blanche
Nous aimons aligner nos si précieuses croix
Pour que le cher ouvrage où notre cœur s'épanche
Comble notre bonheur avant celui qu'on croit.

Le petit point compté dans notre seul vie compte:
Nous vivons, nous ne sommes que par son travers
Et nous osons avouer sans éprouver de honte
Qu'il est pour nous le centre de notre univers.

Quand nous tirons l'aiguille au-dessus de la toile,
Serrée dans une main ou bien sur le tambour,
Nous ne voyons passer ainsi le temps qui court.

Notre esprit flotte alors comme au vent une voile.
Déjà dans nos pensées un cadeau voit le jour.
Nous brodons par plaisir, pour offrir par amour.

J'ai composé ce sonnet le 18 novembre 2005 pour toutes mes amies et copines brodeuses.

Publié dans point de Croix magazine

Je suis dans le fauteuil, je gratte le papier,
J'écris deux ou trois vers et je cherche une rime...
Tu viens me retrouver, me montrer ton estime
En bondissant soudain par dessus mon cahier.

Je laisse donc tomber tous mes mètres et pieds
Ta gorge ronronnant sous ma caresse infime
M'incite à savourer ce doux moment intime.
Tu sais en profiter, tout heureux tu t'assieds.

Chaque fois c'est ainsi: tu attends patiemment
Que je sois installée alors dès ce moment
Tu viens sur mes genoux. De toutes les manières

Car tu le sais très bien, quand tu sautes sur moi,
Je cède à ton caprice et tu deviens le roi.
Je m'incline toujours sans besoin de prières.

Sonnet composé en 1996.

Publié dans le bulletin des poètes classiques d'Armorique, "Rythmes Armoricains", N° 77 du 1er trimestre 1999.

Crapule est entré dans notre famille début novembre 1987. C'était un beau chat tigré, dit de gouttière, né le 6 septembre 1987. "Sa maman" qui se nommait Virgule était la chatte de ma meilleure amie. Elle avait offert ce Crapule à notre dernière fille, pour son entrée à l'école primaire.
Crapule a vécu presque 10 ans. La  vétérinaire a dû nous proposer l'euthanasie: il ne mangeait plus, ne bougeait plus et il souffrait trop puisque ses deux reins étaient bloqués. Ainsi il est mort, dans mes bras, le 2 mars 1997.