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Au gré du temps...
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30 avril 2006

Maison de La Crumière,

poesie_Crumiere_a

Dignement, tout la-haut, par dessus les collines,
Loin du premier village ancré dans le vallon,
Tu dresses tes vieux murs et joliment domines
Le merveilleux tableau perdu sur l'horizon.

Nous qui venons chez toi pour passer nos vacances
Quand la chaleur étouffe au plus fort de l'été,
Rien n'est plus apaisant que tes profonds silences
A l'ombre de ton toit pour bien être abrité.

Lorsqu'au petit matin, sous l'océan de brume,
La nature engourdie annonce son réveil,
Tu relèves la tête au-dessus de l'écume.
Viennent te caresser les rayons du soleil.

Puis s'ouvrent tes volets et s'entrouvre ta porte;
C'est pour nous enivrer des odeurs, du parfum
Que le souffle du vent timidement apporte,
Et des premiers accords d'une cloche au lointain.

Alors, dès cet instant, ton cœur bat au plus vite
Et tous tes occupants vont bientôt s'agiter.
Mais chaleureusement c'est toi qui les invites
Car pour toi, quel bonheur de les voir exister!

De l'aurore à présent et jusqu'au crépuscule
Tu veilleras sur eux un peu comme une sœur,
Tu les protègeras loin de la canicule
Leur apportant le calme en plus de la fraîcheur.

Et puis, lorsque la nuit voilant le paysage,
Descendra lentement sur ton habit coquet,
Tes pierres conteront leur émouvant voyage
Quand leur doux chant se mêle à celui du criquet.

                 *********************
C'est en les écoutant qu'elles m'ont fait comprendre
Que dans cette maison qui sent bon l'amitié,
Moi qui venais ici surtout pour m'y détendre,
Je me devais bien sûr de ne pas oublier

Qu'avec amour, courage et beaucoup de patience,
Paulo, Paulette en font un lieu privilégié.
Aussi mon cœur leur dit plein de reconnaissance
Merci, ô grand merci de nous y inviter.

Écrit le 24 avril 1987.

J'ai composé cette poésie comme nous venions de passer la fête de Pâques dans cette grange restaurée et transformée en gite rural pour vacanciers.
J'avais recopié mon texte sur un parchemin, roulé celui-ci
dans une boite à chaussures et l'avait ensuite expédié à Paulo par La Poste.
Sa surprise fut de taille tout comme la place qu'il donna de suite à "ma" composition: le dessus de la cheminée dans "sa" maison de Crumière.

poesie_Crumiere_b

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22 avril 2006

Complainte

poesie_Complainte_ancolie

Un jardinier compris trop tard que, sans le voir,
Il avait délaissé, oui, sans s'apercevoir,
Sa fleur, sa préférée et la plus importante
Des fleurs de son jardin et que mourrait sa plante.

Négligée, oubliée et privée de son eau
Elle se desséchait, pliait sous le fardeau
Comme il pouvait partir pour chose plus maîtresse,
Qui soit-dit en passant le plongeait dans l'ivresse!

Pour que son protecteurs s'occupe de son sort
Avant d'être engloutie entière pas la mort,
Elle se lamentait redemandant à vivre,
Priait aussi souvent tout autant pour survivre.

Bafouée, abandonnée, incomprise surtout,
Elle crut se permettre alors à peu près tout.
Quand bien même cela fut sans délicatesse,
Devait-elle rester seule avec sa détresse?

Elle voulait aussi voir un autre horizon:
Elle avait perdu trop et surtout, sa raison.
Les larmes dans le cœur, elle quitta la vie.
Son pauvre jardinier reste seul en survie.

Écrit en 1999.

Après quelques périodes un peu difficile dans ma vie, j'ai composé cette poésie...

gif_poesie_complainte_ligne_une_rose

Quelques temps après, j'ai retravaillé mon texte.

Voici donc la deuxième version, plus jolie...peut-être ?

De ta fleur préférée ô jardinier, prend soin!
Pourquoi la laisses-tu si seule dans son coin?
Pourquoi crie-t-elle en vain son besoin de survivre?
Tu n'as donc pas pitié de ses larmes de givre!

Son être est desséché car tu la prives d'eau.
Déserté par l'amour, son corps devient fardeau
Et rêve de tomber dans l'immense détresse
Où le mépris plongea son cœur de poétesse.

Mais que peux-tu comprendre aux vertiges de mort
Toi que n'inquiète pas l'âpreté de son sort;
Toi qui foules aux pieds son âme délicate,
Qui détournes les yeux quand son cœur se dilate?

Laisse-la s'en aller vers un autre avenir.
Il lui faudra sans toi, chaque parvenir
A maîtriser l'angoisse et, femme valeureuse
Lutter pour accéder à l'honneur d'être heureuse.

       gif_papillon_20_06_08

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