Collonges-La-Rouge,
Ton nom jaillit à l'heure où rien ne bouge
Car tous tes bâtiments s'élèvent en grès rouge.
De nos joyaux français, à mes yeux le plus beau,
Tu peux avec fierté porter haut ton flambeau.
x-x-x-x
On aime apercevoir chez toi ruelles vieilles
Où s'emparent des murs les opulentes treilles
Qui osent s'accrocher jusqu'aux lauzes des toits
Pour abriter l'aveu de quelque amour courtois.
x-x-x-x
Tout surpris le passant dénombre tes tourelles.
Tes échauguettes sont de rudes demoiselles
Qu'on vit un soir d'hiver se métamorphoser.
Dans l'ombre de ta halle, on vient se reposer.
Ta place sait rester si humble et accueillante
Avec la croix dessus sa fontaine qui chante,
Et tout autour de toi, dans les champs, les noyers
Se dressent droits et fiers, tels de hardis guerriers.
x-x-x-x
Il fait bon s'arrêter dedans ta fraîche église.
L'on aimera toujours y trouver place assise
Pour faire une prière avant de repartir
Laissant une lumière, infime souvenir.
x-x-x-x
Jamais, me semble-t-il, la meilleure peinture
Ne pourra refléter ta douce architecture.
Mais toujours les regards qui te contempleront
Comme ceux d'un amant, de loin, t'évoqueront.
J'ai écrit cette poésie en 1988 et celle-ci fut publiée dans le Bulletin trimestriel "Rythmes Armoricains" n°54 du 2ème trimestre 1993.
Le dessin est de ma fille: elle me l'avait fait pour illustrer ma poésie en 1988.
J'ai prises les photographies pendant un séjour en Corrèze en 1987.
Collonges-La-Rouge, c'est ICI entre autres.