Bonsoir !

Et bien oui ! Il faut bien s'occuper lorsque l'on est en quarantaine. Voici donc celui que j'ai commencé hier soir et terminé à l'instant.

Bonne fin de semaine !

J'ai gonflé de 17 kilos (dix-sept, oui !/ en 5 jours (cinq, oui, oui !). Une anasarque. Et je sortais d'une infection urinaire qui plus est !

J'ai fait une interaction médicamenteuse. J'étais allée sur le conseil d'une ex-généraliste, amie de mon mari, voir le médecin de garde à notre hôpital en urgence il y a 5 semaines. J'avais des jambes d'éléphant, je ne rentrais même plus dans mes pantalons, je ne pouvais plus mettre de chaussures ou mes chaussons. Comme mon mari l'avait mise au courant de mon insuffisance cardiaque et mitrale, elle craignait pour moi. Je pense que je lui dois la vie.

Le médecin de garde m'a prescrit un diurétique. Seulement, avec ce médicament j'ai eu une énorme perte de potassium. J'étais devenue une vraie poupée de chiffon.

Marie, ma dernière fille, me téléphone vers les 17 heures pour me souhaiter un bon 1er mai. Elle se rend vite compte que je ne vais pas bien du tout. J'étais seule en plus car, fatiguée, je n'avais pas souhaité partir avec le van quelques jours avec mon mari. Elle a donc appelé de Paris les pompiers de ma ville. Ces derniers se sont mis en rapport avec le SAMU. Le SAMU a contacté une ambulance pour que l'on m'emmène aux urgences de l'hôpital. Ce n'est que trois heures après que deux ambulanciers sont venus me chercher... Bref !

Marie, ma fille chérie, à toi aussi je dois ma vie. Parait-il que j'aurais pu m'endormir et ne pas me réveiller...

Examens, prises de sang +++, mise sous oxygène, perfusions de glucose et surtout de potassium. 

À présent, me voici, depuis le 9 mai hospitalisée dans une clinique pour ma convalescence. Puis, comme je ne fais jamais les choses à moitié, je suis en quarantaine dans ma chambre : j'ai attrapé la Covid, sans aucun doute, à l'hôpital le 1er mai. Pfff ! Heureusement, j'ai mes trois vaccins et je ne m'en sors pas trop mal : j'ai l'impression d'avoir une grosse grippe. Mais Dieu, qu'elle fatigue ! Je n'avais vraiment pas besoin de tout cela.

Heureusement, j'avais demandé à ma fille qui habite non loin de chez nous de me mettre un album à colorier et mes feutres ! Me voici addicte aux coloriages. Je n'en ai jamais fait autant que ces derniers jours.

Je vous présente mes chef-d'œuvres. 😉

Ce p'tit dernier, je l'ai réalisé en fin de matinée et début d'après-midi d'aujourd'hui.

Qui a-t-il donc derrière cette porte ? Ah, ah !
Un jardin secret, bien sûr, mais...

Nous avons tous au fond du cœur
Notre jardin de vie secrète.
Il nous apporte la douceur
Du plus profond de sa cachette.

A toi qui me lis aujourd'hui
Te dévoiler le mien je n'ose ;
Serais-tu mon meilleur ami
J'en garderai la porte close.

Ne tente pas de le trouver :
Il est ancré dans ma conscience.
Je veux toujours le préserver
Par l'épais mur de mon silence.

N'aurais-tu pas aussi le tien ?
Te plairait-il qu'on le surprenne ?
Je ne crois pas, il t'appartient
Telle une source souterraine.

Car ce petit coin de bonheur
Que bien souvent l'on nous envie
Gardons-en toute la fraîcheur
Pour celui qui créa la vie.

J'ai écrit cette poésie classique le 25 septembre 1987.
Elle a été publiée dans le bulletin trimestriel de l'association des poètes classiques d'Armorique "Rythmes Armoricains" N° 55 du 3ème trimestre 1993.

Je pense que je pourrai rentrer chez moi vendredi après-midi. D'ici là, je souhaite une bonne semaine à tout un chacun.

Mamielol