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Au gré du temps...
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28 février 2008

Retrouvailles

gif_po_sie_Retrouvailles

L'autre jour je croyais Ma Muse disparue,

Désertant ma maison, mon jardin et ma rue.

Je la trouve aujourd'hui sans même la chercher:

Elle est là, librement, elle vient s'épancher.

                              xxx

Vierges dans mon cahier, les pages restaient blanches.

Il est vrai qu'à l'automne, en délaissant leurs branches,

Les feuilles vont en terre, or l'arbre n'est pas mort.

Pourquoi s'être inquiété vainement de son sort?

                              xxx

Ma compagne si douce à présent revenue

M'inonde d'une joie, hier* encore inconnue.

De mon âme l'archet, la respiration**,

Par sa subtilité, sa fluctuation**,

Voici qu'elle m'inspire un air de bienvenue.

J'ai écrit cette poésie en 1998. Cela fait juste 10 années! Après une petite période pendant laquelle je n'avais pas écrit.

Elle a été publiée dans le bulletin trimestriel "Rythmes Armoricains" N° 82 du 2ème trimestre 2000.

gif_po_sie_Retrouvailles

* Hier: dissyllabique ou monosyllabique à volonté, selon le rythme que le poète veut imposer à la phrase. Ici, on glisse rapidement sur hier car c'est le présent et sa nouveauté qui sont importants. Hier n'est là que pour renforcer "à présent" qui précède dans ma poésie.

** Prononcer "respira-ti-on" et "fluctu-a-ti-on" pour avoir le même nombre de pieds que pour les autres vers de la poésie, soit 12 dans ce poème précisément, puisque ceux-ci sont des alexandrins.

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