Pour toi, Maman,
Nous deux, et puis tes mains qui serrent mes épaules...
Ta joue contre ma joue qui se cherchent, se frôlent...
Ô mon Dieu, que c'est bon cette caresse-là!
Je voudrais qu'elle dure et ne finisse pas.
Et puis ces doux baisers que l'on se donne et pose
Tendrement tour à tour, encore, à l'overdose.
C'est tellement sublime et d'autant merveilleux
Que nous savons qu'un jour cet atout si heureux
Est fait pour disparaître! Or, avant qu'il ne blesse
Celle dont le destin choisira qu'elle reste
Seule en dessus la terre, vivons la belle union
Que nous offre le temps. Vrai, que l'on en profite.
Il passe si souvent toujours beaucoup trop vite.
Pour vivre notre amour, ne perdons d'occasion!
Écrit le 13 novembre à 15 heures.
Je
vais rendre visite à ma maman dans sa maison de retraite chaque jeudi
en principe. Il y a de cela juste trois semaines, comme je m'approchais
d'elle pour lui dire au-revoir, elle m'a prise par les épaules , m'a alors serrée très-très fort pour m'embrasser. Nous venions d'avoir une forte et belle discussion ensemble quelques minutes
plus tôt. Mais son geste était si subit que j'en ai été très émue. Je
me suis dit: "S'il pouvait se prolonger un peu plus longtemps!" C'était
si bon!
Depuis ce jour, je repense souvent à cette douce et chaude caresse partagée avec maman et si bien intentionnée de sa part. J'ai voulu par ce petit sonnet immortaliser cet instant merveilleux et quelque peu magique.
Elle
n'a pas l'occasion comme d'autres résidents de cette Maison, de
recevoir du courrier, je vais donc lui adresser ma poésie via La Poste
pour lui faire... une petite surprise.