A ma petite Marie,
Marie, tu viens d'avoir cinq ans,
C'est presque l'âge de raison.
Tu veux ressembler à maman
Et touches tout dans la maison.
Tu n'es pas comme je voudrais
Chaque jour de plus en plus sage.
Mais moi, je désobéissais
Aussi lorsque j'avais ton âge...
N'est-il pas de meilleur instant
Celui quand tu te veux gentille!
Alors pourquoi sais-tu pourtant
Être parfois coquine fille?
Mais sache bien que malgré tout
Quoique tu fasses je pardonne
Car bien souvent, par dessus tout,
Tu te montres vraiment mignonne:
Lorsque tu viens sur mes genoux
Pour me combler de tes caresses
Et que tu te pends à mon cou
J'apprécie toute ta tendresse.
Quand le soir avant ton sommeil
Vient le moment où tu m'embrasses
Rien n'est plus doux jusqu'au réveil
Que ce bonheur où tu m'enlaces.
J'ai tant d'amour à te donner:
Comme une graine que l'on sème
Et que le soleil fait germer,
Je reste ta maman qui t'aime.
Écrit en 1986
Marie a bien grandi depuis que j'ai composé cette poésie pour elle. Elle a vingt et deux années de plus aujourd'hui. Grâce à l'amour que Marie et Bertrand nourrissent depuis neuf ans passés, elle est à son tour en train de faire germer pour eux deux une petite graine en elle. Histoire à suivre donc...